Trois c'est 3 exposition de Valérie Bert, Roberto Martinez et Anne Roussel
Vernissage de l'exposition "Trois c'est 3". BEAMS invite la galerie Octave Cowbell à l'Eglise des Trinitaires.
Comme des narrations possibles, sans bavardage, trois approches vidéos qui interrogent notre système de perception, et restituent une idée du regard (regardé-regardant). Une exposition comme un écho à des histoires potentielles, des impulsions, des topismes de quotidiens, des fragments, des plans brutes ou montées … trois rapports à l'image filmée."
V.BERT
Ma pratique artistique se décline au travers de différentes formes : vidéos, site Internet, performance, écriture, dessins. Elle est traversée par des notions récurrentes : l'utopie, du rapport entre textes et images, ou encore la limite entre fiction et réalité. Partant de la notion d'utopie, je suis arrivée à la formulation d'"eutopie", c'est-à-dire d'endroits heureux, d'endroits rendus heureux par un acte artistique.
« Eutopie, les îles heureuses », est une série de vidéos construites comme un processus jamais achevé, ouverte aux propositions et qui permet d'accueillir de multiples « eutopies ». Les eutopies, ne sont pas des gestes efficaces ou définitifs.
Elles sont et demeurent des défis.(ajouter des pétales aux fleurs, adoucir la terre…)
Il s'agit d'un ensemble d'actions regroupant des propositions à la limite de leurs possibilités. Les gestes réalisés sont proches du quotidien, du bricolage, des impulsions qui prennent vie dans tous les interstices de la vie courante.
l'eutopie ne se limite pas à l'espace crée par le geste, le regard du spectateur fait émerger ces îles heureuse dans sa propre dimension physique.
Ce lien peu à chaque fois ouvrir un intervalle susceptible de faire renaître l'eutopie.
V.B 2008. http://solovita.free.fr
R. MARTINEZ
(R.M. artiste plasticien, joue avec notre système de perception à travers différent médiums : photographie, vidéos, Internet, installations, écriture, dessins, allotopies.
Pour cette exposition c'est avec des vidéos comme "machine de vision", que s'exprime le travail. Le temps de vision devient celui du direct, de la projection.
De cet instant qui les a enfantées, les images sont captées, piégées, fixées, projetées, jusqu'à les exprimer sous une forme durable au statut dépaysé entre image, sculpture, film…)
«Déséspécé*»
Il n’y a pas d'histoire sauf à inventer des histoires qui ne sont pas les vôtres.
Des images dans lesquelles vous ne faites rien de précis sauf de continuer quelque chose que vous ne pouvez faire puisque vous n’avez rien à y faire, juste y voir, juste fixer des instants de réalité.De courtes séquences, qui n'ont pas le statut de film mais plutôt de vidéo/sculpture Des prélèvements comme des supports "allotopiques" de ma quotidienne pratique à décrypter les principes de réalité qui jalonnent mon travail depuis 10 ans. En un seul plan et sans montage, elles ne prétendent pas à être des films (pas de montage = pas de film) mais des séquences où se trouve fixée une relation à l'espace et au temps.
En Bonus une vidéo "La terre/La terre" 6 mn 2007
Remontage d'un extrait de "La Terre" Dovjenko film muet Russe de 1930 qui le réactualise
*de désesperé, dépecé, désépaissi, dépaysé, dépeuplé, dépossédé, désespacé.
(voir S. Beckett)
R.M. 2008. http://www.robertomartinez.fr
Anne Roussel
Comédienne, scénariste, réalisatrice. Je travaille en ce moment sur des films courts, sur mon premier long métrage et j'achève l'écriture du second.
Des films courts, des images qui nomment ce qui fait occupation chez moi. Des films dont la fabrication seraient une sorte de jeu de piste. Chercher une forme, une révélation jubilatoire. Traquer l'invisible plutôt que le visible. Ne rien dire. Chercher, attendre, chercher, attendre
A .R. 2008
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